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Lors de ce Conseil européen les chefs d’Etats et de gouvernements devront donner un mandat clair, exhaustif et précis à la Conférence intergouvernementale (CIG) chargée de rédiger le nouveau traité. Acquis non négligeable à ce stade, un consensus semble exister pour approuver l’approche d’un traité « simplifié », proposé par Nicolas Sarkozy. Reste à dessiner les contours du futur traité. L’objectif est avant tout de faciliter le processus de décision au sein de la famille élargie à 27.
En léthargie depuis le double non (français et néerlandais) au traité constitutionnel, les Chefs d’État et de gouvernement réunis autour de la table du Conseil européen à Bruxelles ont, et ils le savent, un devoir : réanimer l’Europe. Sur la base des propositions de la présidence allemande, différents points devront être négociés lors de ce Conseil.
La Charte sera-t-elle incluse dans le nouveau traité européen ou sera-t-elle « oubliée » par les Chefs d’Etat et de gouvernement ? Comment imaginer une communauté politique sans déclaration des droits ? L’importance de la Charte est fondamentale, elle atteste qu’il n’est pas possible de réduire l’Union à un marché, mais qu’il faut la regarder comme une communauté de valeurs partagées par les peuples européens. Retour sur les avancées et les limites d’une Charte controversée.
Le non des Français au référendum signifiait pour beaucoup un non à la mondialisation symbolisée par un marché européen jugé trop ouvert. La mondialisation peut poser problème, mais elle est une chance. Faut-il instaurer une « préférence communautaire » ? La politique commerciale européenne doit-elle faire place à un principe de « réciprocité » conditionnant certaines importations en provenance de pays tiers ? Le débat doit être engagé.
Lors de la campagne présidentielle, le positionnement de Nicolas Sarkozy en faveur d’une ratification par la voie parlementaire d’un traité « simplifié » était un pari était audacieux. A quelques jours à peine de l’installation du nouveau Président, le processus est engagé. En dépit de tous les problèmes à résoudre, la volonté de les surmonter est là, et elle semble partagée par tous les Etats.
Bien que les trois principaux candidats s’affirment pro-européens, l’Europe n’occupe qu’une place marginale dans les débats de la campagne présidentielle. Le non au référendum sur le traité constitutionnel a en effet tétanisé la classe politique française. Pourtant, c’est en gagnant la bataille de l’Europe qu’il ou elle gagnera celle de la France.
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