François Hollande

Lors de cette réunion du Cercle des Européens, le Président Hollande a d’emblée souligné la double menace pesant actuellement sur les démocraties : du fait d’abord des régimes autoritaires qui les entourent, ensuite de la montée du populisme au sein même des démocraties où s’installe un sentiment de perte d’identité lié à plusieurs facteurs : non seulement l’immigration, mais aussi les craintes face à la dégradation du climat et à un système économique générateur d’inégalités.

Dans ce contexte, les dirigeants politiques ont un devoir de vérité. Face aux dictatures - à commencer par celle de Poutine qui a multiplié les attaques en Afrique et au Moyen-Orient, et finalement contre l’Ukraine, nous devons reprendre notre avancée technologique, resserrer nos liens européens tout en entretenant le dialogue avec les Etats-Unis – forts de notre conviction de la supériorité de la démocratie. L’Europe a toujours su montrer, au moment des crises, sa capacité de réaction ; sommes-nous toujours suffisamment solidaires face à la politique de terreur que la Russie distille depuis plusieurs années ? L’expérience vécue lors de la pandémie du Covid, où l’Europe a su mutualiser au mieux les approvisionnements en vaccins, peut conduire à un optimisme relatif, par exemple quant à une relance des industries de la défense et en vue d’une meilleure coopération sur ce plan entre les Etats membres.
Répondant aux nombreuses questions des ambassadeurs et membres présents du Cercle, le Président Hollande – fort de son expérience exceptionnelle - a apporté de précieux éléments d’appréciation sur de nombreux sujets de la politique internationale et européenne, en martelant notamment l’importance fondamentale que représente la bonne entente entre la France et l’Allemagne pour la bonne marche de l’Europe, y inclus dans la perspective des prochaines élections au Parlement européen.