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Lors de son intervention, il a développé sa conception du projet politique européen en abordant la question du processus d’élargissement de l’UE.
Nicolas Sarkozy a ouvert son intervention en soulignant le déficit de communication qui marque de manière générale les questions européennes : l’Europe, victime de son succès, devenue une évidence pour les élites, reste largement ignorée de ses citoyens, et ce décalage va croissant.
Pourtant, l’Europe à 25 connaît de graves problèmes de fonctionnement - Nicolas Sarkozy prenant l’exemple du Conseil Ecofin, où ne sont désormais abordées que les questions techniques, au détriment des sujets politiques qui sont la plupart du temps évitées compte tenu des désaccords latents. Outre les problèmes de fonctionnement de l’Union élargie, se pose également la question du projet intégrateur de l’Europe : est-il toujours d’actualité, ou a-t-il été définitivement substitué par l’objectif plus restreint d’un grand marché commun ?
Selon Nicolas Sarkosy, la poursuite du processus d’élargissement soulève trois questions fondamentales pour l’avenir du projet européen :
Tout en affirmant que l’ouverture des négociations avec la Turquie était nécessaire, compte tenu de l’ancienneté de cette candidature, Nicolas Sarkozy soutient la réforme constitutionnelle qui autorisera le référendum pour décider ou non de l’adhésion de la Turquie.
Selon lui, la négociation avec nos partenaires turcs doit se faire en envisageant à égalité les trois scénarios possibles que sont l’adhésion, la non-adhésion et le partenariat privilégié – cette dernière option étant pour l’heure largement négligée par les institutions communautaires, voire écartée par le gouvernement d’Ankara, alors qu’elle est pourtant explicitement prévue dans l’article 57 du Traité constitutionnel.
Partisan d’une plus grande franchise sur la question de l’adhésion de la Turquie, Nicolas Sarkozy est revenu sur la nécessité, pour la Turquie, d’accepter le statut d’Etat membre de plein droit de Chypre, statut qui fait partie de l’acquis communautaire. Il a estimé d’autre part que la question musulmane en Europe était déjà massivement posée par l’importance de la communauté musulmane en Europe de l’Ouest ; l’adhésion ou non de la Turquie ne doit donc certainement pas être posée en ces termes. Le choix que cette adhésion implique est plutôt celui de l’identité européenne, entre une Europe-idée, extensible et sans frontières, et une Europe comprise comme la conjonction d’une idée, d’une géographie et d’une histoire.
Nicolas Sarkozy a d’ailleurs fait remarquer que les principaux défenseurs de l’intégration de la Turquie à l’Union sont ceux qui refusent la conception de l’Europe comme projet intégrateur, en l’occurrence les Etats-Unis, mais également la Grande-Bretagne. Or l’objectif de l’élargissement du marché commun pourrait être tout aussi bien atteint en s’appuyant sur des partenariats privilégiés.
En conclusion, Nicola Sarkosy a affirmé que la France ne pouvait pas se permettre de se mettre en dehors du processus communautaire, c’est pourquoi il fera campagne pour le oui au référendum.
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