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Noëlle Lenoir a participé à la table ronde "L’entrepreneur français face à la crise" à l'occasion de l'Université d'été du MEDEF vendredi 31 août avec Nathalie Kosciusko-Morizet et Arnaud Montebourg ministre du redressement productif.
L’entrepreneur face à l’exception française: l’intitulé de la table ronde à laquelle j’ai participé à l’Université du Medef à Jouy-en-Josas dans les locaux d’HEC le 31 août dernier se voulait provocateur. L’idée était clairement de mettre en exergue les difficultés rencontrées par les entrepreneurs en France du fait d’un environnement peu favorable au plan social, fiscal et de l’accès au financement en particulier. Cet environnement serait à l’origine du manque criant de compétitivité de notre économie, dont témoigne l’inquiétant décrochage de la France vis-à-vis de l’Allemagne. Cela n’est pas faux.
Faut-il pour autant continuer à parler d’ "exception française" ? Je ne le crois pas.
J’ai souvent entendu certains de mes collègues ministres mettre en avant l’exception française comme un argument de promotion dans des négociations à Bruxelles. Résultat : nous étions d’autant plus marginalisés que c’était pour nos contradicteurs un prétexte leur permettant de démontrer que décidément la France est incapable d’écouter et de s’adapter au grand vent de la mondialisation.
Les milieux économiques invoquent aussi l’exception française, cette fois-ci, non pour la promouvoir, mais pour la critiquer comme l’un des principaux handicaps de l’économie. Des législations instables et incompréhensibles, une fiscalité antiéconomique, un climat latent de lutte des classes…tout serait fait en France pour décourager l’esprit d’entreprise. Là encore, ne nous laissons pas aller à un excès de pessimisme. La France peut – et doit – se réformer :
Il n’en est pas moins urgent de s’attaquer à nos plus grands défauts qui freinent notre dynamisme et nous conduiront au déclin s’il n’y est pas remédié.
On peut ne pas être – comme moi – adepte inconditionnel du libre marché. La crise financière en a montré les limites et les dangers. Mais le temps où le capital était l’ennemi du bien public est révolu. Il faut renouer les liens entre entreprises et administration et favoriser les passerelles entre les deux (au lieu du simple pantouflage) Enfin et surtout, la haute fonction publique française ne doit pas concevoir l’Europe comme un diminutio capitis. L’Europe, c’est le projet, c’est notre espoir. Une France compétitive et force renforcera notre influence en Europe et renforcera l’Europe.
Trois dossiers européens concrets vont mettre à l’épreuve la nouvelle équipe gouvernementale :
La crise de l’euro n’empêche pas d’être inventif, au contraire. Osons !
https://twitter.com/noellelenoir
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