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Entretien du 21-05-2010
Agnès Alexandre-Collier
Professeur à l'Université de Bourgogne

L’euroscepticisme est devenu la marque de fabrique du parti conservateur

 David Cameron, nouveau Premier ministre conservateur, a annoncé la formation d’un gouvernement de coalition avec les Libéraux-démocrates de Nick Clegg. Cela n’était pas arrivé depuis 1940. Y voyez-vous le début d’une nouvelle ère de la vie politique britannique ou bien prédisez-vous une courte durée de vie à cette alliance à première vue contre nature ?

J’ai été dans un premier temps assez pessimiste quant à la conclusion d’un accord entre conservateurs et libéraux-démocrates et je prédisais alors en effet une courte durée de vie à cette alliance. La lecture de l’accord de coalition m’a cependant fait changer d’avis car il comprend un certain nombre de garde-fous et d’assurances pour que l’alliance fonctionne et perdure. La principale garantie à la stabilité de cette coalition réside dans le fait que la convocation d’élections anticipées nécessite à présent le vote de 55% des députés de la Chambre. Or si les libéraux-démocrates venaient à se retirer de la coalition pour voter avec l’opposition, ils ne représenteraient ensemble que 53% des députés. Pour que des élections anticipées soient donc organisées avant les 5 années réglementaires, c’est-à-dire avant mai 2015, date qui a déjà été fixée, il faudrait que certains conservateurs se désolidarisent du groupe parlementaire pour voter avec l’opposition. Au vu de l’accord de coalition je serais donc tentée de dire que l’alliance peut perdurer, à moins bien entendu qu’il y ait une rébellion parlementaire au sein du groupe conservateur.

"Une nouvelle ère de la vie politique britannique", peut être car il est vrai qu’il s’agit d’une alliance assez inédite dans la vie politique britannique. Il convient toutefois de relativiser le poids des libéraux-démocrates au sein du gouvernement car ils ne détiennent que 5 postes dont seul celui de Nick Clegg – Vice Premier ministre – qui est un poste clé. On peut donc s’interroger sur l’influence qu’ils auront sur les politiques conduites. Il faudra ensuite voir comment les choses évoluent et de ce point de vue la réforme du mode de scrutin - sur laquelle je reviendrai - sera décisive puisqu’elle mettra un terme ou non au bipartisme traditionnel. Cette expérience entre conservateurs et libéraux-démocrates a donc valeur de test. Si la coalition fonctionne, on peut en effet envisager que cela devienne un scenario beaucoup plus récurrent, ce qui modifierait alors la façon dont les gouvernements britanniques fonctionnent.

La plus grande concession accordée par les conservateurs aux libéraux-démocrates ne concerne-t-elle pas la réforme du système électoral ?

Il s’agit en effet de la concession la plus importante. Les libéraux-démocrates avaient conditionné leur participation au gouvernement à cette réforme. L’accord de coalition mentionne qu’un référendum devra avoir lieu avant l’été 2011. Celui-ci portera sur le passage du scrutin majoritaire uninominal à un tour au vote alternatif. Dans ce nouveau système – et pour simplifier - les électeurs auront à classer les candidats sur une liste. Si le premier candidat n’obtient pas 50% des suffrages, le dernier nom de la liste est alors rayé et les voix redistribuées. C’est un mode de scrutin nouveau mais qui ne sera sans doute pas non plus révolutionnaire dans ses effets sur le bipartisme. On peut être tenté de croire qu’avec ce vote alternatif, les électeurs vont conserver les mêmes réflexes et les mêmes habitudes de vote que dans le système précédent, à savoir privilégier les leaders de deux grands partis majoritaires. Ce nouveau mode de scrutin introduit certes un peu plus de proportionnelle, mais continue à garantir aux deux grands partis majoritaires une certaine légitimité au sein du bipartisme.

Cette réforme est le résultat d’un compromis car les conservateurs n’auraient pas été prêts à passer à la proportionnelle directement ou à n’importe quel autre système risquant d’instaurer le multipartisme à la Chambre des Communes. Cela permet aux libéraux-démocrates d’avoir plus de chances d’être élus sans pour autant ouvrir la porte aux petits partis extrémistes. Car il ne faut pas oublier que le scrutin majoritaire uninominal à un tour, qui a été beaucoup critiqué pendant la campagne, a permis d’assurer la stabilité de la démocratie britannique. C’est la raison pour laquelle l’extrême droite ou l’extrême gauche n’ont jusqu’ici quasiment jamais été représentées à la Chambre des Communes. L’adoption du vote alternatif va donc permettre d’introduire un peu de proportionnelle, mais sans pour autant bouleverser le bipartisme traditionnel et remettre au cause la stabilité démocratique. Pour que le bipartisme soit remis en cause, il faudrait en outre que les électeurs changent véritablement leurs habitudes de vote et leurs façons de concevoir leur système politique.

N’oublions pas non plus que cette réforme dépendra de l’issue du référendum. Or le résultat est loin d’être acquis puisque les conservateurs ont d’ores et déjà appelé à voter non. Ni les députés conservateurs, ni la base militante ne sont prêts à un changement du mode de scrutin. Nous allons donc avoir un référendum qui va être porté par les libéraux-démocrates et les petits partis, mais contre lequel les deux grands partis majoritaires vont faire campagne. J’imagine en effet que le Labour, qui lui aussi a bénéficié de ce système électoral ne va pas partir en campagne pour le vote alternatif ; même si le positionnement du parti pourrait dépendre de sa rénovation interne.

Je ne suis pas par ailleurs convaincue que les Britanniques acceptent si facilement un changement de leurs habitudes électorales.

La relation du Royaume-Uni avec l’Europe va-t-elle changer avec l’arrivée des Conservateurs ? Rappelons que David Cameron a promis d’essayer de démanteler l’Union européenne pour la transformer en une simple zone de libre échange.

L’euroscepticisme est devenu la marque de fabrique du parti conservateur. De 1945 à 1970, le parti était encore pro-européen, contrairement d’ailleurs aux autres formations politiques. A partir de la période thatchérienne et surtout après 1990, il y a eu une division au sein du parti sur la question européenne. Le fait d’avoir été dans l’opposition depuis 1997, leur a ensuite donné l’opportunité de radicaliser leur euroscepticisme qui est aujourd’hui la position officielle du parti et quasi unanime au sein du groupe parlementaire et de la base militante. On peut donc effectivement imaginer que la relation du Royaume-Uni avec l’Europe changera. C’est du moins la crainte que l’on peut avoir à la lecture des discours de campagne ou du manifeste électoral. Cette tendance eurosceptique a culminé en 2005, lors de l’élection de David Cameron à la tête du parti conservateur. Si dans un premier temps ce dernier ne semblait pas particulièrement intéressé par les questions européennes, on dit qu’il aurait donné des concessions à l’aile la plus eurosceptique du parti afin d’obtenir leur vote. La condition qu’ils ont posée était le retrait des députés britanniques du groupe PPE au Parlement européen.

Il y a au sein du parti conservateur une sorte d’indifférence et de mépris pour l’Union européenne. Vous avez d’un côté un euroscepticisme modéré – dont Cameron faisait partie – , basé sur un refus d’adopter l’euro et une opposition à tout nouvel approfondissement communautaire. Et d’un autre côté un euroscepticisme radical avec des élus et des militants qui se verraient bien en dehors de l’Union européenne.

Les libéraux-démocrates qui ont déjà cédé sur des points importants de leur programme pourront-ils réussir à influencer la politique européenne des Conservateurs ?

L’accord de coalition a d’ores et déjà permis de modérer certains aspects du programme des Conservateurs. David Cameron est en effet revenu sur certaines promesses de campagne dont celle qui visait à rapatrier au Royaume-Uni des compétences déléguées à l’UE, notamment en matière de législation sociale. Les Libéraux-démocrates ont quant à eux accepté que l’entrée dans la zone euro ou toute autre mesure visant à adopter la monnaie unique soient totalement exclues.

On peut imaginer que dans les mois qui viennent l’Europe va être un enjeu secondaire dans les discussions et les débats entre les deux partis. Elle se posera en revanche lorsqu’il sera question de ratifier un traité. Les libéraux-démocrates ont eux aussi évolué. S’ils ont toujours été le parti le plus pro-européen, il faut toutefois relativiser les choses car une attitude pro-européenne en Grande-Bretagne ne signifie pas la même chose qu’en France. Il y existe un bon vieux fond de pragmatisme britannique qui continue à dominer toutes les relations diplomatiques. C’est ce qu’on appelle la "wait and see attitude". Concernant l’Europe cela consiste à regarder comment les choses fonctionnent et si elles fonctionnent mal, à s’abstenir de participer aux différents projets européens. C’est une attitude que les libéraux-démocrates ont très récemment essayé de reprendre à leur compte parce que l’opinion publique britannique reste encore profondément eurosceptique. Il y a ainsi près de 65% des citoyens qui restent contre l’adoption de l’euro. Il faut ajouter à cette tendance de l’opinion publique l’influence de la presse, notamment populaire, qui est très nationaliste. Il reste de plus des eurosceptiques au sein même des militants et des électeurs libéraux-démocrates. Se retrouver marginaliser sur les questions européennes ne jouerait pas en faveur des libéraux-démocrates. Electoralement parlant, il n’est donc pas très risqué pour eux de se ranger derrière une attitude plus sceptique sur les questions européennes.

Faute de pousser vers une politique plus pro-européenne, les libéraux-démocrates contribueront donc peut être à modérer les positions les plus anti-européennes des conservateurs. De là à pousser vers un enthousiasme européen débridé, j’ai du mal à le croire.

Comment appréciez-vous plus particulièrement la nomination de William Hague au poste de ministre des Affaires étrangères ?

Cette nomination est très intéressante. On peut être choqué lorsqu’on est libéral-démocrate de voir la nomination d’un eurosceptique convaincu à ce poste. Lors des élections législatives de 2001, celui-ci avait fait une campagne ultra nationaliste sur ces questions et prononcé des discours très virulents, par exemple sur la menace que représentait l’euro pour la souveraineté britannique. Il a été l’un de ceux qui a engagé le parti conservateur sur la voie d’un euroscepticisme qui est proche de l’europhobie.

Je pense toutefois que la fonction ministérielle va le contraindre à nuancer son propos. Le discours d’un parti dans l’opposition n’est jamais le même que lorsqu’il est au pouvoir. D’un point de vue purement stratégique, la nomination de Hague est un atout pour le parti conservateur. Cela permet à Cameron de bâillonner en quelques sorte les plus eurosceptiques de son parti en les assurant que leurs intérêts seront bien défendus par William Hague. Cela permet donc avant tout à David Cameron d’éviter les dissensions intra partisanes sur les questions européennes. William Hague aurait été beaucoup plus virulent s’il était resté au sein de la base parlementaire.

La grande interrogation reste la réaction des libéraux-démocrates. Vont-ils modérer leur europhilie pour rester au gouvernement ?

La jeune génération d’élus conservateurs est sensiblement plus eurosceptique que la précédente. Quelles en sont à votre avis les raisons ?

Pour comprendre le virage eurosceptique du parti conservateur après 1997, il faut se pencher sur la période qui va de la démission de Margaret Thatcher en 1990 à la défaite de 1997, période que j’étudie largement dans mon ouvrage. Le mandat de John Major qui a été marqué par la ratification du traité de Maastricht dont l’impact fut dévastateur et a fait presque imploser le parti sur la question européenne. C’est ensuite dans l’opposition et dans une phase de recomposition du groupe parlementaire que le parti s’est rallié à une position eurosceptique de plus en plus unanime et radicale.

On se retrouve en effet aujourd’hui face à un clivage générationnel. La vielle garde conservatrice qui était plus pro-européenne s’est retirée de la vie politique. Le nouveau secrétaire d’État à la Justice, Kenneth Clarke, reste l’un des derniers représentants de ce courant qu’on appelait "wet". Lors de la période thatchérienne il y a eu un certain nombre de clivages sur les questions économiques et européennes avec d’un côté les "dry", les néolibéraux thatchériens, et de l’autre les "wets", les modérés, partisans d’un interventionnisme ponctuel de l’Etat et plus favorables à l’Europe. Aujourd’hui la tendance néolibérale thatchérienne est devenue très majoritaire. Les nouveaux élus conservateurs sont les enfants du thatchérisme.

Je pense qu’il y a plus généralement dans la population britannique et peut être dans l’ensemble des sociétés européennes un conflit de génération. Vous avez d’un côté l’ancienne génération convaincue des bienfaits du projet européen et des valeurs qu’il porte et de l’autre une nouvelle génération plus sceptique et déçue face à l’échec du projet européen sur un certain nombre de questions.

Après 13 ans de gouvernement travailliste et des sondages attribuant aux Tories jusqu’à 40% d’intention de vote en janvier dernier, la victoire sans majorité des conservateurs ne s’apparente-t-elle pas à une quasi défaite ? Comment interprétez-les résultats de cette élection ? C’est en effet une défaite pour les conservateurs car l’échec du New Labour et l’impopularité de Gordon Brown aurait du permettre à David Cameron d’être élu sans trop de problème.

L’une des raisons pour lesquelles le parti conservateur n’a pas réussi à obtenir la majorité absolue à la Chambre des Communes réside selon moi dans le fait que le "conservatisme compassionnel" défendu par David Cameron et son projet de "Big Society" n’a pas vraiment convaincu les électeurs conservateurs. Beaucoup n’ont d’ailleurs pas compris de quoi il s’agissait ou bien ont perçu cela comme une stratégie d’ordre cosmétique pour masquer la tendance du parti qui reste depuis les années 80 profondément thatchérien.

Je pense de manière générale que cette élection est une défaite pour chacun des trois partis, dans la mesure où aucun d’entre eux n’a obtenu ce qu’il attendait. Les libéraux-démocrates ont certes réussi à tirer leur épingle du jeu mais d’une façon qui a beaucoup déçu leurs électeurs, pour lesquels une coalition avec les conservateurs est difficilement acceptable. Il y a tout de même un décalage énorme entre la base militante et l’équipe dirigeante des Libéraux-démocrates constituée autour de Nick Clegg et Vince Cable (nouveau Ministre du Commerce) qui incarnent l’aile droite du parti. On les appelle les orangistes en référence à la signature en 2004 d’un "livre orange" qui reconnait les bénéfices du néolibéralisme économique. Contrairement à ce que l’on a pu dire, cette aile droite du parti est assez proche des conservateurs sur les questions économiques et se retrouve d’autant plus dans le nouveau programme de Cameron que ce dernier a essayé de le recentrer. Si cette alliance est très choquante pour les électeurs libéraux-démocrates, elle n’est peut être pas si "contre-nature" pour l’élite du parti. Un journaliste de The Independent prétend même que les négociations entre l’aile droite du parti libéral-démocrates et les conservateurs avaient été entamées en coulisses depuis quelques années.

Qu’est ce que le "conservatisme compassionnel" (compassionate conservatism) promu par David Cameron ? Quels sont les traits saillants de son programme ?

Je vais essayer d’être concise car cette question est au cœur de mon ouvrage. Toute la nouveauté de ce parti conservateur est qu’il est arrivé aux élections avec un véritable projet de société, ce qui rompait avec un parti traditionnellement centré sur les questions économiques. Le projet de "Big society" défendu par David Cameron, replace la protection des catégories les plus défavorisées au centre des missions du parti conservateur. Il s’agit également de redonner du pouvoir aux individus afin qu’ils redeviennent maîtres de leurs décisions. L’une des mesures du programme vise par exemple à permettre aux individus de gérer aux même les services publics, transformés en coopératives. On peut également citer l’organisation de référendums locaux afin de permettre aux électeurs de se débarrasser de leur député s’ils n’en sont pas satisfaits. C’est un projet qui redonne du pouvoir au tiers secteur, en particulier au volontariat qui a une longue tradition au Royaume-Uni. Ce projet de conservatisme compassionnel n’a en fait rien de nouveau. Cameron est revenu à une tradition qui dominait le parti jusque dans les années 60 et qui par la suite a été un peu négligée avec l’arrivée de Margaret Thatcher. Ce courant appelé à l’époque victorienne, "One Nation", insistait, pour schématiser, sur la mission paternaliste et de réconciliation sociale de l’élite aristocratique et conservatrice (origine sociologique du parti) dans le but de ressouder la Nation. Il y a avait donc une double mission des élites : créer de la richesse et protéger les plus faibles pour favoriser l’harmonie sociale. Cette responsabilité sociale des élites ne remet cependant pas en cause l’ordre hiérarchique naturel de la société. Il ne s’agit pas pour autant de redistribuer les richesses ou de créer une société égalitaire.

La "One Nation" a ensuite été abandonnée sous Thatcher car ses partisans estimaient que pour accomplir cette mission, l’Etat pouvait intervenir ponctuellement sur un certain nombre de questions. Ce qui était devenu incompatible avec le thatchérisme.

David Cameron s’appuie sur cette tradition de la "One Nation" tout en la réinterprétant largement. On retrouve dans son programme une composante interventionniste modérée. Le leader conservateur s’était ainsi engagé à préserver certains services publics, en particulier le National Health Service, ou encore le système éducatif. Mais depuis 2008, la crise à tout changé et l’affichage du conservatisme compassionnel s’est un peu effrité. C’est pourquoi à mon avis les conservateurs ont eu beaucoup de mal à vendre ce projet aux électeurs.

Le Premier ministre David Cameron pourra-t-il justement mettre en œuvre son projet de conservatisme compassionnel face à la crise et aux nouvelles contraintes budgétaires ?

Dans un contexte de rigueur et d’austérité il va être beaucoup plus difficile pour David Cameron de mettre en œuvre la "Big Society". Je ne vois pas comment il va pouvoir continuer à défendre une augmentation des dépenses publiques tout en prévoyant des coupes budgétaires très lourdes, qui sont au cœur de son programme économique. Certains estiment que David Cameron pourrait jouer sur l’ambigüité du projet de "Big society". Le fait de redonner du pouvoir aux individus ne serait alors qu’un alibi au désengagement l’Etat. A l’opposé de ce type d’argument, d’autres critiques soulignent que les dysfonctionnements qui naitront du système des coopératives - car on ne peut pas demander à des personnes qui n’ont pas les compétences nécessaires de gérer leur propre service public - obligera l’Etat à être plus interventionniste. La Big society alors produira elle même ses propres effets pervers.

De façon plus générale, je ne vois pas très bien comment David Cameron va réussir à concilier ce discours compassionnel avec la réalité de la pratique du pouvoir et son identité propre. Il ne faut pas en effet perdre de vue que David Cameron fait partie de cette jeune génération qui a été nourrie au lait de Margaret Thatcher. Sur les questions économiques et européennes il reste profondément convaincu des bienfaits de la période thatchérienne. La réalité du pouvoir va donc à mon avis mettre en lumière un décalage entre le discours sur le conservatisme compassionnel et l’identité profonde de Cameron.


 

Informations sur Agnès Alexandre-Collier
Professeur à l’Université de Bourgogne, Agnès Alexandre-Collier est spécialiste de la vie politique britannique, de ses institutions, et de la politique européenne et étrangère du Royaume-Uni. Sa thèse de doctorat a porté sur L' "euroscepticisme" au sein de Parti Conservateur britannique (1992-97) (thèse publiée aux Presses Universitaires du Septentrion, en 2001). Elle est l’auteur du livre : Les habits neufs de David Cameron. Les conservateurs britanniques (1990-2010) (Presses de Sciences Po, 2010). Elle a également écrit en collaboration avec Xavier Jardin l’ouvrage : Anatomie des droites européennes (Armand Colin, 2004).

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