Le 7 janvier 2015, deux terroristes islamiques ont tué à bout portant presque toute la rédaction de Charlie Hebdo, un officier de sécurité et un policier. Ce jour-là, bien que la France ait déjà été sévèrement touchée par le terrorisme islamique, notre pays – et pour tout dire le monde occidental – ont basculé. En dehors de l’irréparable de ce drame humain, nul ne peut nier que la terreur a triomphé au sens où la liberté d’expression a reculé.
Comme aux heures les plus noires de notre histoire, s’exprimer librement, même sans agressivité, peut être puni de la peine de mort comme en témoignent notamment les assassinats de deux professeurs, Samuel Paty et Dominique Bernard. Quant aux attaques antisémites qui ont atteint depuis le 7 octobre 2023, un paroxysme, elles sont devenues lot quotidien, les réseaux islamistes en France ayant de fort relais y compris dans certains partis politiques à l’extrême gauche de l’hémicycle.
J’ai bien connu l’équipe de Charlie Hebdo avec laquelle l’association des amis d’Honoré Daumier dont j’assure la présidence d’honneur a eu la joie de publier des livres de caricatures « de Daumier à nos Jours ». Eux aussi, les dessinateurs de Charlie Hebdo étaient à gauche et militants républicains : double faute pour les fous de Dieu qui les ont tués.
En ce début d’année 2025, l’espoir ne doit pas nous quitter. D’abord, le constat est fait d’une situation intenable d’une liberté d’expression de plus en plus menacée par ce fanatisme. Ensuite, de plus en plus nombreux sont ceux qui refusent de baisser les bras, c’est-à-dire qui suivent le précepte de Charb déclarant haut et fort que, face à la terreur, il ne se mettrait jamais à genoux. C’est à cette équipe de Charlie Hebdo et à leurs successeurs que nous devons maintenant continuer de lutter pour gagner ce combat pour la survie de nos libertés de conscience, d’expression et donc de critique.