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Il a présenté le bilan et les perspectives de cette institution chargée d’accompagner la transition démocratique des pays bénéficiaires, tout en promouvant les investissements privés en Europe.
Jean Lemierre était l’unique candidat de l’Union européenne, lorsqu’il a été désigné à la Présidence de la Banque Européenne pour la Reconstruction et le Développement en l’an 2000. Sa carrière est d’abord pendant vint quatre ans, celle d’un haut fonctionnaire français issu de l’ENA : Directeur du Trésor, puis directeur de cabinet de deux ministres des Finances successifs, Alain Madelin et Jean Arthuis en 1995. Ses activités lui ouvrent les portes de l’Union Européenne, en tant que membre du Comité monétaire européen, puis Président du Comité économique et financier européen (qui rassemble les Directeurs du Trésor des différents pays et est chargé de préparer les réunions de l’Ecofin, le Conseil des Ministres des Finances de l’Union.)
A la BERD, il est beaucoup question d’Europe, sinon d’Union européenne. Les programmes des prêts et d’investissements de l’établissement bancaire sont tous destinés aux pays de l’Est de l’Europe, voire à certains pays d’Asie. De plus les soixante-deux Etats actionnaires de la banque européenne ne sont pas tous Européens, loin de là. Parmi les premiers contributeurs se trouvent les Etats-Unis et le Japon, les autres comprenant également par exemple, la Turquie, Israël, l’Egypte et le Maroc. Les disparités entre les pays où intervient la BERD sont souvent considérables des Balkans, jusqu’au Tadjikistan en passant par le Kazakhstan.
A chaque fois, c’est l’intérêt des habitants du pays qui est recherché car le pays lui-même ne répond pas toujours, loin s’en faut, aux critères démocratiques minimaux. Comme Jean Lemierre l’explique dans un article de la revue « Politique Internationale » il voit dans son mandat « une superbe mission de service public, dans le sens français du terme, menée selon des méthodes d’intervention de type privé ». Et ce mandat est double : accompagner la transition démocratique du pays bénéficiaire tout en promouvant les investissements privés. Lorsqu’un secteur devient rentable, la Banque revend les parts qu’elle a prises dans un projet pour pouvoir investir dans des secteurs moins favorisés.
Entre la Banque mondiale, la Banque Européenne d’investissement, le FMI, la BERD a trouvé sa voie et cherche à développer les coopérations. Avec l’espoir qu’un jour sa vocation n’aura plus de raison d’être. Jean Lemierre est bien conscient que les difficultés sont loin d’être surmontées dans les pays hors Union Européenne où la Banque est aujourd’hui conduite à intervenir : « Notre plus grand succès, dit-il, serait de pouvoir constater que la BERD n’a plus d’activité, ce qui voudrait dire que la transition est achevée. Malheureusement, je ne pense pas que ce soit pour demain… »
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