Le Cercle des Européens...
Pour une Europe réunie...
Cercle des Européens: Le débat sur l'Europe dans notre élection présidentielle est-il de qualité ?
S.E.M. Tomasz Orłowski: Ceci n'est pas uniquement le cas de la France, mais nous vivons une situation où les gens ressentent davantage de risques que d'opportunités, ont davantage tendance à la déprime qu'à l'optimisme. Ceci fait que les discours européens est sur la défensive plutôt qu'à l'offensive. On ne se donne pas l'idée que l'Europe peut être une solution de sortie à la crise. Certes, les Etats membres sont appelés à mettre de l'ordre dans leur finances publiques, mais l'Europe devrait fournir le cadre de la croissance stable pour l'Union. Dans le discours politique, on a plutôt écho d'une l'Europe perdant son influence dans le monde au lieu de proposer un discours positif, mobilisant les Européesn autour d'un projet et d'un avenir en commun.
Cercle des Européens: La campagne électorale française est-elle suivie par la Pologne ?
S.E.M. Tomasz Orłowski: Bien sûr car l'élection française contribue non seulement à la politique de la France et de l'Europe mais a des répercussions pour la politique à l'échelle mondiale. Il est évident donc que notre intérêt pour l'élection française dépasse celui pour une consultation d'un pays ami. C'est une consultation aux conséquences pour l'Europe toute entière. D'autant plus que comme le rappelait récemment la chancelière allemande, la politique européenne aujourd'hui est davantage une affaire de politique intérieure. Pour nous, il est évidemment très important de connaître le programme (quelqu'il soit) du prochain président de la République française car il influencera les échanges au Conseil européen.
Cercle des Européens: Le futur chef de l'Etat français doit-il venir en Pologne comme il le fera probablement pour l'Allemagne ?
S.E.M. Tomasz Orłowski: L'Europe se construit dans le dialogue et dans le respect des partenaires. L'Europe a aussi besoins de signaux... Il est d'usage que le président de la République se rende d'abord dans le pays avec lequel la France a commencé son aventure européenne, l'Allemagne. Avec la crise de la zone euro, on oublie l'essence du couple franco-allemand: la volonté de contribuer ensemble à l'unification de l'Europe en supprimant les démons du passés tels le nationalisme et l'aggressivité des uns envers les autres.
Le signal franco-allemand est indispensable mais on ne peut pas se limiter à un couple car l'Europe est une réalité beaucoup plus vaste. Il faut être cependant réaliste: le futur président ne peut pas se rendre les semaines suivant son élection dans les 26 autres capitales européennes. Mais il serait mal compris s'il se limite à une seule visite pour montrer sa volonté de soutenir la construction européenne.
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