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En tant que nouvelle députée, quel rôle pensez-vous que le parlement doit adopter face au conseil et à la Commission ?
Le Parlement européen doit être la voix des 513 millions dans l’Union. En tant que Députés européens, nous avons un mandat direct des électeurs. Il est le fruit d’une campagne menée sur le terrain, dans toute la France. Mon rôle, au Parlement est de porter les priorités des citoyens auprès du Conseil (les ministres des États membres) et de la Commission européenne (l’exécutif européen).
L’influence française s’est réduite au fil du temps au parlement européen. Comment voulez-vous la rehausser et peser sur les débats et les décisions ?
L’influence se construit par le dialogue. Depuis mon installation au Parlement européen, j’attache beaucoup d’importance à rencontrer et tisser des liens avec mes collègues parlementaires de chacun des pays de l’Union. À la différence du Parlement français, structuré autour d’un clivage majoritaire, le Parlement européen est piloté au centre, par une coalition de groupes pro-européens. Le groupe auquel j’appartiens, Renew Europe (centre), ainsi que le Parti Populaire Européen (droite), les Socialistes & Démocrates, et les Verts. Pour peser dans les décisions, nous devons donc être présents au quotidien, afin de convaincre nos collègues.
En tant que parlementaire, quels sont vos sujets prioritaires ?
J’ai choisi de me consacrer aux questions migratoires, c’est un sujet prioritaire pour les Français. La crise migratoire qu’a connu l’Europe et l’arrivée de personnes fuyant la guerre nous ont touchées. Nous devons construire des solutions concrètes pour gérer avec humanité et responsabilité l’accueil des ressortissants de pays tiers, en faisant acte de solidarité vis-à-vis des personnes fuyant la guerre et en encadrant l’immigration économique. En tant qu’ancienne Maire de Strasbourg, je continuerai également à suivre les questions de transport et d’écologie, et serai bien sûr engagée pour donner tout son sens au siège du Parlement européen à Strasbourg.
Le mot souveraineté européenne a-t-il une signification pour vous ?
C’est pour moi le sens de l’Europe : créer une force collective, une souveraineté européenne, pour promouvoir nos intérêts communs dans un monde en profonde mutation. Les défis auxquels font face nos sociétés sont de plus en plus transnationaux : défis environnementale, sécuritaire, économique, numérique, migratoire. Seuls, les États n’ont pas les moyens pour y répondre efficacement. Face à ces défis, nous avons besoin d’une masse critique pour défendre nos intérêts, en s’alliant avec nos partenaires européens, avec qui nous partageons une histoire, une culture, des valeurs fondamentales.
Face aux grandes puissances, l’Europe peut-elle avoir une véritable politique étrangère et laquelle ?
La question est bien quelle politique étrangère l’UE doit adopter. Individuellement, les pays de l’Union ne peuvent pas rivaliser à des États-continents comme les États-Unis ou la Chine, dont la population et le PIB dépassent largement celui de la France, l’Allemagne ou l’Italie. Dans des domaines tels que la politique commerciale ou les accords sur le climat, nous avons intérêt à ce que l’Union européenne - espace commun de 513 millions d’habitants, première puissance commerciale - parle d’une seule voix. Je suis convaincue que Josep Borell, futur Haut représentant de l’UE aux affaires étrangères et homme de grande expérience, saura promouvoir les intérêts des citoyens européens et des États membres sur la scène internationale.
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